La médecine environnementale appliquée aux ondes électromagnétiques

Par  Alexis Le Moal, ingénieur Cnam, créateur d’Harmonia Dynamis, entreprise dédiée à la protection électromagnétique

 

Consultant en environnement électromagnétique depuis plus de 10 ans auprès des particuliers et des entreprises, j’ai réalisé plusieurs centaines d’analyses professionnelles dans des contextes très variés, essentiellement en Suisse romande, mais aussi en France.

La demande des mes clients  concerne souvent  l’aide à la résolution de problèmes de santé, que ce soit en entreprise ou chez les particuliers. N’étant pas médecin, je me concentre sur l’amélioration de la qualité l’environnementale des lieux de vie ou de travail de mes clients, et ce avec succès, même dans des cas très problématiques. Cette qualité de vie (ou non) dépend en grande partie de l’habitant, de par ses choix technologiques.

La médecine environnementale a du mal à émerger dans le monde francophone, malgré les efforts louables du professeur Dominique Belpomme [1] et de son équipe. En revanche, en Allemagne, il existe une Académie européenne de médecine environnementale (EUROPAEM)  [2], avec un comité scientifique composé d’experts dans le domaine des ondes électromagnétiques, dont  Dominique Belpomme !

Issue d’une initiative également allemande, il existe depuis environ 40 ans un art de la construction dédié à la santé appelé Baubiologie. [3] La Baubiologie donne des lignes directrices « pour créer un cadre de vie sain, naturel, durable et beau », incluant une certaine vigilance en termes de rayonnement électromagnétique.

 

Dans la pratique de mon métier, je vérifie que les valeurs de précaution électromagnétiques de la Baubiologie et que les lignes directrices EUROPAEM sont respectées, afin de permettre un repos récupérateur, clé de la santé. Quand ces critères sont respectés, le lieu de vie ou de travail devient plus sain.

 

Les mesures réalisées sont les suivantes :

  • Champ électriques alternatifs de basses fréquences (réseau électrique)
  • Champs magnétiques alternatifs de basses fréquences (réseau électrique)    
  • Ondes électromagnétiques de hautes fréquences (communications sans-fil)
  • Eventuellement, et selon le contexte rencontré : variation du champ magnétique terrestre due à des masses métalliques, radioactivité alpha due au radon, radioactivité bêta et gamma due à certains matériaux.

Les normes suisses ou françaises sont hélas bien éloignées des valeurs de précaution de la Baubiologie [4] ou des lignes directrices EUROPAEM. [5]

Par exemple, la limite officielle pour le champ électrique de basses fréquences en France et en Suisse est de 5000 V/m, alors qu’une valeur saine pour le sommeil ne doit pas dépasser 1 V/m. Rapport de 1 à 5000.

Pour le champ magnétique de basses fréquences, une valeur saine est inférieure à 50 nT, alors que la norme en Suisse est de 1000 nT (= 1 µT) et de 100 000 nT (= 100 µT) en France. Rapport de 1 à 20 en Suisse et de 1 à 2000 en France.

Pour les ondes de hautes fréquences, il faudrait ne pas dépasser la nuit une puissance reçue de 10 µW/m2 pour la 2G, 3G et 4G et 1 µW/m2 pour le Wifi (plus critique, car pulsé très basses fréquences). La norme en Suisse est de 5 V/m pour les lieux à utilisation sensible (correspond à 70 000 µW/m2) et de 61 V/m en France pour la 4G ou la 5G (correspond à 10 000 000 µW/m2). Rapport en puissance reçue de 1 à 7000 en Suisse et de 1 à 1 000 000 en France. Deux mondes se côtoient sans se rencontrer…

 

Sachant qu’en France, une zone recevant plus de 6 V/m est déclarée point atypique, l’opérateur est alors invité à prendre des mesures pour réduire les niveaux de champ reçus. Une façon implicite de reconnaître qu’au-delà de 6 V/m, il y a des risques.

 

Mes récentes mesures sur le terrain ont montré des valeurs de crête en 5G pouvant atteindre 33 V/m au centre-ville de Montpellier. Ce qui signifie que régulièrement, les niveaux reçus peuvent  être très importants, surtout depuis l’avènement de la 5G. [6]

 

Conclusion : Quand on compare les normes officielles internationales aux standards de précaution "biocompatibles" d’organismes indépendants et crédibles, on se dit que les ondes électromagnétiques, ce n’est pas bio du tout. Or, biocompatible signifie compatible avec la vie !

 

Mais, autre remarque, une autre de  mes vidéos montre qu’un utilisateur de smartphone reçoit à l’oreille des niveaux pouvant atteindre 700 V/m. [7] Il s’agit d’une estimation significative. [8]

 

Seconde conclusion : l’utilisateur est grandement responsable de son état de forme et de santé quand il utilise une technologie non compatible avec la vie !

 

N’attendons-pas que les normes changent, mais arrêtons plutôt de cautionner une technologie qui détruit toujours plus le vivant (animaux, abeilles, humains). Quand il n y aura plus d’abeilles…

 

Pour plus d’informations sur la protection électromagnétique, mesures et solutions : harmonia-dynamis.ch



[8] : Il s’agit d’une estimation, car la mesure a été faite à 1m de l’oreille (champ lointain), et ramenée à la distance de 1cm (champ proche), en utilisant une formule de proportionnalité entre champ électrique et distance à la source, valable seulement en champ lointain. Les mesures en champ proche nécessitent un appareillage de laboratoire pour mesurer en même temps le champ électrique et le champ magnétique, afin d’accéder à la puissance reçue.