Aujourd'hui que faire ?


Plus concrètement, chacun peut aujourd’hui faire un état des lieux de son exposition aux ondes grâce à des mesures dans son habitat ou à son lieu de travail. Ensuite, il s’agira d’interpréter les mesures en fonction de certaines normes. Mais lesquelles ?

 

Les normes officielles des pays occidentaux protègent valablement contre les brûlures immédiates dues à de fortes expositions. En revanche, elles n’ont pas été conçues pour protéger des effets des faibles expositions chroniques sur le long terme, par conséquent ces normes en vigueur ne renseignent pas sur ces effets à long terme.

 

On peut rappeler que ce qui compte, c’est la dose reçue. Et la dose reçue, c’est le produit de l’intensité par la durée. Une forte intensité aura un effet immédiat. Une faible intensité aura un effet sur le long terme.

 

C’est pourquoi des chercheurs ont conçu d’autres normes, officieuses, tenant compte des effets sur le long terme. Citons à ce titre le travail de l’Institut de Baubiologie, qui existe depuis plus de 30 ans, et qui recommande différentes normes pour un habitat sain, en particulier pour les champs basses et hautes fréquences.

 

Citons aussi le rapport BioInitiative, à l’initiative de chercheurs mondialement reconnus et sans conflits d'intérêt, qui recommande des niveaux sensiblement équivalents pour les rayonnements électromagnétiques en haute et basse fréquence.

 

Ce rapport de 2007 est une méta-analyse de plus de 1500 études intitulé : " Arguments pour des seuils de protection du public fondés sur les effets biologiques des rayonnements électromagnétiques (Extrêmement Basses Fréquences et Micro-Ondes)"

 

Une mise à jour a été réalisée en 2012, avec 1800 nouvelles études.

Pour aller plus loin...

Il y aurait beaucoup à faire dans notre société, comme revenir à une électrification en courant continu, pour le réseau très basses fréquences. C’est ce que propose le professeur Paul Héroux, directeur du programme de santé au travail à la faculté de médecine de l’Université McGill, à Montréal (Québec).

 

Aujourd’hui, grâce aux progrès de l’électronique de puissance, le meilleur transport de l’énergie électrique se fait grâce à des systèmes HVDC (courant continu à haute tension). Repenser notre système électrique, l’envisager en courant continu comme c’était le cas jusqu’au début du 20ème siècle, supprimerait le problème dû à l’aspect oscillatoire du courant alternatif. Ce qu'on dépenserait en frais d'infrastructures serait économisé en termes de santé publique.