Faut-il se protéger de l'électricité sale ?

Qu'est-ce que l'électricité sale ?

L'électricité sale, ou dirty electricity, ce sont les parasites qui encrassent le réseau électrique qui circule dans nos maisons et lieux de travail. La photo de l'article montre cela. En clair, cela signifie que la tension électrique 230 V  du réseau, qui vibre à 50 Hz, emporte avec elle quelques passagers indésirables qui constituent l'électricité sale. Or, cette électricité sale vibre à des fréquences plus élevées, d'environ 10 kHz jusqu'à environ 10 MHz. Or, à partir de 9 kHz, les ondes ne restent plus dans les câbles, mais rayonnent dans l'environnement : ce sont alors des radiofréquences (des ondes radio qui se propagent) ; tous les câbles de la maison ainsi que les appareils reliés rayonnent alors cette électricité sale, les câbles du réseau constituent une gigantesque antenne-relais piégée dans les murs !!

D'où viennent ces parasites ?

Les parasites du réseau proviennent de toutes les opérations de commutation, lorsque l'on hache le courant électrique. Le réseau public peut lui-même être encrassé par tous les dispositifs de commutation publics ou privés. D'autre part,  le particulier peut lui-même encrasser son réseau intérieur par ses propres appareils électroniques.

L"électronique de commutation a permis de créer l'alimentation à découpage dès 1976, plus légère et moins dissipative (meilleur rendement) que l'alimentation classique à base de transformateur. Apple a par exemple été le premier à fabriquer des ordinateurs avec une alimentation à découpage, dès 1977, alimentation qui permet de transformer le 230V alternatif en tension continue, car les composants électroniques de l'ordinateur fonctionnent sous tension continue.

Aujourd'hui, beaucoup de monde possède des machines électroniques (ordinateurs, écrans, télévisions, etc.), des tubes à néon, des lampes fluocompactes, voire un onduleur pour transformer le courant continu issu de panneaux photovoltaïques en courant alternatif. Sauf que le réseau devient parfois totalement encrassé, ce que démontre des mesures réalisées avec des appareils très abordables, comme le mesureur Line Emi Meter (mesures en mV) ou le mesureur Stetzerizer (mesures en GS - unité Graham-Stetzer)

Régulièrement, je mesure des niveaux supérieurs à  2000 mV ou 2000 GS.

Globalement, les appareils électroniques ont apporté des possibilités techniques et du confort dans nos vies, mais en polluant notre espace de vie et/ou de travail.

L'électricité sale est-elle nocive ?

Oui, elle l'est. Plusieurs travaux le montrent, mais il faut reconnaître qu'ils sont peu nombreux. Je vais vous citer ceux que je connais, par ordre chronologique.

  • L'étude de Gilles Thériault et al, publiée en 1994, a montré que les travailleurs des services publics de l'électricité exposés pendant 10 à 20 ans à des champs électromagnétiques pulsés de courte durée (nommés aussi transitoires de hautes fréquences) développaient jusqu'à 3 fois plus de cancers du poumon.  Pour une interprétation plus aisée de cette étude, je conseille de se référer à la synthèse réalisée par Louis Slesin, l'éditeur de Microwave News, p4. L'étude montrait une forte association entre exposition aux transitoires de hautes fréquences et incidence du cancer du poumon ainsi qu'une relation dose-réponse très claire. Un lien de cause à effet a été suggéré mais ne peut être démontré avec ces seules données. D'où l'intérêt de poursuivre les recherches, sauf que l'étude n'a pas eu de suite, les données d'Hydro-Québec n'ont plus été accessibles aux chercheurs de l'équipe de Thériault. C'est bien dommage, car l'électricité sale est un polluant environnemental presque totalement inconnu du grand public.

Ces hautes fréquences transitoires sont générées par les opérations de commutation du courant électrique, c'est la clé pour comprendre l'apparition de l'électricité sale.  Et autant les études épidémiologiques concernant le lien entre champ électrique ou magnétique 50 Hz / 60Hz et cancer du cerveau ou leucémie n'ont pas donné de résultats très probants, celle-ci suggère que les hautes fréquences transitoires (HFT) sont la clé pour comprendre la nocivité des champs électriques ou magnétiques, qui portent aussi ces HFT.

Or, ces hautes fréquences transitoires créent des courants induits dans les organismes vivants, qui sont proportionnels à la fréquence.

Autrement dit, un faible champ électrique de 10 ou 20 mV/m à 50 kHz sera aussi nocif qu'un champ électrique de 10 ou 20 V/m à 50 Hz.

On comprend mieux la nocivité des compteurs communicants type Linky, présents en France mais aussi dans certains cantons suisses (Tessin, par exemple). Les électriciens doivent absolument comprendre cela, car ils jugent ces compteurs communicants inoffensifs. Grave erreur du point de vue de la science, sans parler de tous ceux qui ont une bonne sensibilité et qui captent fort bien la nocivité des CPL émis par les compteurs communicants de type Linky.

  • L'étude de l'épidémiologiste Sam Milham réalisée à l'école de La Quinta (Californie), en 2004, a pris le relais de l'étude précédente. Ce chercheur a montré que l'école constituait un cluster de cancers, car les enseignants y travaillant développaient presque 3 fois plus de cancers que la normale. L'école avait un très fort taux d'électricité sale  ( 2000 GS) et des valeurs de champ magnétique loin d'être négligeables (>  300 nT), mais pas suffisantes pour expliquer ces taux de cancers élevés (mélanome malin, cancer de la thyroïde, cancer de l'utérus). En revanche, il y a un lien, car les appareils électroniques qui génèrent des champs magnétiques injectent de l'électricité sale dans le réseau. Il est possible que l'association des deux (électricité sale et champ magnétique) démultiplie ou au moins cumule les effets nocifs.
  • Enfin, on a les travaux de la professeure Magda Havas, qui a montré en 2006 qu'en réduisant fortement l'électricité sale, on pouvait réduire les symptômes dans différentes pathologies : sclérose en plaques, diabète, asthme, troubles de déficit de l'attention et hyperactivité (TDAH). Ces expériences ont débuté il y a 20 ans, lorsque le professeur Martin Graham, de l'université de Berkeley, a développé avec Dave Stetzer, président de Stetzer Electric un filtre capacitif capable de nettoyer le réseau électrique de ses parasites : le filtre Stetzerizer. En même temps, ils développèrent le Microsurge meter capable de mesurer simplement la quantité de parasites circulant sur le réseau, avec pour unité de mesure le GS (Graham-Stetzer). Ces appareils sont toujours commercialisés de nos jours. Magda Havas a pu montrer que la réduction des niveaux d'électricité sale autour de 25 GS permettait dans certains cas de réduire très fortement les symptômes : par exemple une dame atteinte d'un diabète de type 1 a vu son taux de sucre dans le sang passer en quelques heures de 1,7 g/L à 1,,2 g/L, lorsque les filtres installés permirent de réduire l'électricité sale de 800 GS à 13 GS. Elle put ainsi diviser par 4 ses injections d'insuline. Ou bien cette classe d'élèves asthmatiques se passant d'inhalateur après installation de filtres dans le Wisconsin (2002), ou bien encore cette classe de jeunes élèves atteints de troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité qui devenaient plus calmes et plus attentifs après l'installation de filtres. Selon mon interprétation, l'électricité sale agresse le système nerveux.

Ces trois études montrent bien que l'électricité sale génère des symptômes, voire des maladies, lorsque l'exposition dure dans le temps. L'expérience de Magda Havas montre que la réduction de celle-ci peut améliorer l'état de santé de personnes avec des pathologies ou des troubles nerveux. Dans la mesure où l'électricité sale transforme nos espaces de vie ou de travail en antenne-relais émettrice, il paraît logique de vouloir la réduire à un niveau très bas.

 

  • Enfin, l'étude de Vignati et Giuliani (1997) montre que les lignes moyennes et hautes tensions émettent des champ magnétiques dans la gamme des kHz, à cause du CPL (courants porteurs en lignes) injecté dans les câbles électriques par les distributeurs, afin de faire transiter de l'information. On sort ici du cadre de l'électricité domestique, mais il est important de savoir qu'à  45 m d'une ligne électrique, on a pu mesurer un champ magnétique de 120 pT à la fréquence de 370 kHz (voir étude mentionnée plus haut). Les champs magnétiques créent des courants induits dans le corps, et ceux-ci sont proportionnels à la fréquence : par conséquent 120 pT à 370 kHz équivaudrait à un champ magnétique d'environ 1 µT à 50 Hz, ce qui est la  limite légale en Suisse pour les zones d'habitation. On n'est donc pas dans le négligeable, et encore moins par rapport à des critères biocompatibles : les champs magnétiques 50 Hz / 60 Hz doublent les leucémies des enfants de moins de 5 ans à partir de 0,3 µT/ 0,4 µT (selon les études) , ce qui classe officiellement ces champs comme potentiellement cancérogènes.
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Comment réduire l'électricité sale ?

Il existe différentes méthodes pour réduire l'électricité sale. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Tout d"abord il faut mesurer le taux d'électricité sale avec une sorte de voltmètre qu'on branche sur une prise électrique. Le premier appareil de mesure grand public fut le Microsurge Meter de Stetzerizer, qui mesure en unités GS (comme Graham-Stetzer, les concepteurs de l'appareil). Il existe aujourd'hui de nombreux appareils qui mesurent le taux d'électricité sale en mV.

Le Microsurge Meter mesure en fait le taux de variation temporelle de la tension électrique, le dV/dt, ce qui signifie que s'il y a des parasites, la variation temporelle de la tension va être forte. En pratique, cet appareil indique des valeurs comprises entre 0 GS (jamais atteint) et 2000 GS (saturation de l'appareil). Une bonne valeur est comprise entre 25 GS et 50 GS.

Les autres appareils sont des voltmètres munis d'un filtre passe-haut coupant le 50 Hz et ses harmoniques (tel que le 100 Hz, le 150 Hz, etc.), pour ne laisser passer que les hautes fréquences transitoires, qui apparaissent à partir de quelques kHz. Ils sont graduée en mV. Ils mesurent entre 0 mV (jamais atteint ) et 2000 mV (saturation). Une bonne valeur est inférieure à 25 ou 50 mV, selon l'objectif visé.

Ces deux types d'appareils peuvent être considérés comme complémentaires, c'est ma démarche, et j'utilise les deux.

  • Première méthode : utiliser des filtres capacitifs

C'est la méthode la plus simple, et la moins coûteuse. Il existe différentes marques de filtres, avec des capacités variées. Pour ma part, j'utilise les filtres EMFields, avec une capacité de 10 µF. Stetzerizer, lui, fournit des filtres de capacité 15 µF. Ce fabricant vend des boites de 20 filtres, c'est la méthode américaine de charger le lieu d'habitation ou de travail avec de nombreux filtres. C'est un peu du passage en force, car on rajoute localement du champ magnétique, qui rajoute de l'électrosmog.

Les autres fabricants ont plus ou moins copié le filtre Stetzerizer, avec le même type de capacité.

Certains sont blindés, avec prise de Terre, tout comme le filtre EMFields.

Pour ma part, j'ai adopté une stratégie plus économe en filtres, et j'essaye de limiter leur nombre. La question de l'efficacité supposée plus forte des filtres à 15 µF plutôt qu'à 10 µF n'est pas prouvée, je l'ai vérifié sur le terrain. Parfois, cela améliore, parfois très peu ou pas du tout.

En fait, le placement d'un filtre va avoir un effet local, mais aussi global. Donc, au fur et à mesure qu'on place les filtres (choisir les bons endroits !), l'ensemble des valeurs diminue, car il faut vérifier les niveaux dans chaque pièce.

Parfois, cette méthode est insuffisante, lorsque les taux d'électricité sale saturent les appareils, et qu'on se trouve probablement à 4000 ou 5000 mV ou GS. Dans ce cas-là, il faut utiliser des filtres selfiques (grosse bobines) qu'on branche en série (à faire poser par un électricien professionnel).

 

Remarque : Généralement, mes clients et stagiaires sentent l'effet purifiant lors de la réduction de l'électricité sale par filtres capacitifs. L'électricité "sale" semble devenue "propre" !

A noter que parfois, lorsqu'il faut utiliser beaucoup de filtres, on peut sentir comme un "conflit" entre l'électricité sale et les condensateurs. En effet, chaque condensateur absorbe les pics de tension, ce qui crée des courants de charge importants, d'où création de champ magnétique autour des filtres (mais à 1 mètre, il n y a plus rien de mesurable). Néanmoins, on rajoute une certaine pollution magnétique qui se rajoute, d'où la modération que je préconise.

  • Seconde méthode : utiliser des filtres selfiques (filtres en série)

Cette idée m'est venue lorsque les compteurs Linky sont apparus et que j'ai été sollicité pour régler des problèmes. J'ai moi-même entrepris, à l'époque, de filtrer ma maison, sans compteur communicant mais avec beaucoup d'électricité sale (supérieur à 2000 mV ou 2000 GS). J'ai fait installer un filtre selfique sur chaque phase et ai ajouté quelques condensateurs. En général, on descend autour de 50 mV / 50 GS. Si on a un onduleur pour panneaux photovoltaïques, même en le filtrant, on peut ne pas descendre en dessous de 250 mV. C'est au cas par cas.

Il existe plusieurs types de filtres série qui peuvent faire l'affaire, ce sont les filtres pour compteurs communicants. Je ne les recommande pas tous, car certains, quoique bons sur le plan technique, me donnent mal à la tête. Pour ma part, je préfère les filtres avec forte bobine et condensateurs, sans électronique, pour la fiabilité sur le long terme. C'est un avis personnel d'électronicien.

L'intérêt d'un bon filtre selfique est qu'on diminue fortement le nombre de condensateurs à ajouter.

Si on sert d'un filtre série pour seulement filtrer les courant CPL d'un compteur communicant type Lnky, le filtre série suffit.

Si, de plus, on veut filtrer l'électrcité sale "de base", il faut ajouter généralement un ou deux filtres capacitifs par phase.

Cette méthode permet de lisser la courbe des filtres série dits "réjecteur de bande" que je préconise, car ceux-ci présentent des fréquences de résonance en dehors de la bande de filtrage du CPL G3, entre 35 kHz et 90 kHz. Selon les mesures effectuées par le laboratoire Robin des Toits, ces résonances se situent à 15 kHz et 300 kHz. Dans la pratique, l'ajout de condensateurs neutralise les éventuels parasites à ces fréquences. Dans la pratique, les mesures aux Line Emi Meter ou au mesureur Stetzerizer donnent des valeurs très faibles, autour de 50 mV ou 50 GS.

 

Lors de l'installation de ces filtres série réjecteurs de bande, les personnes présentes sentent l'effet d'ancrage qu'apportent ceux-ci, comme s'ils stabilisaient l'ambiance du lieu.  D'autres filtres anti-Linky apportent une atmosphère bienfaisante dans le lieu d'habitation. Il ne faut donc pas se contenter de mesures, mais faire appel aussi à son ressenti. Les témoignages clients sont intéressants, et in fine c'est votre organisme qui décide si tel filtre vous convient ou pas.

 

Remarque : cette méthode est peu connue pour le filtrage de l'électricité sale classique, celle évoquée dans cet article. Elle n'est pas connue par mes confrères nord-américains(Canada, Etats-Unis), ce qui explique que l'américain Stetzerizer vende par paquets de 20 filtres capacitifs ! En Suisse et en France, j'ai fait poser ces filtres avec succès, réduisant les taux d'électricité sale à 25/50 mV. L'effet stabilisant d'ancrage n'est pas vraiment réalisé quand on utilise seulement des filtres capacitifs.

  • Troisième méthode : ne pas filtrer mais blinder l'installation

C'est la méthode recommandée par un professionnel français, qui a réalisé d'intéressantes mesures sur le rayonnement des compteurs communicants Linky. Cette méthode permet de traiter le problème du champ électrique, et du coup de l'électricité sale portée par ce champ.

Il faut donc blinder l'ensemble du réseau domestique (installer des gaines blindées reliées à la Terre), et munir de câbles blindés les appareils couramment utilisés, qui doivent aussi être munis de prises de Terre. Cette méthode demande donc de revoir toute l'électricité de la maison, et peut être recommandée en rénovation.

Pour ma part, je la trouve complémentaire avec les précédentes, mais pas utilisable seule, car on a toujours des appareils sans prise de Terre ou avec des câbles non blindés qui émettront l'électricité sale. Et que dire si un compteur communicant de type CPL est installé ?

  • Quatrième méthode : couper le réseau électrique

Dans la journée, on a souvent besoin de l'électricité, mais la nuit, on peut s'en passer. Donc, couper le réseau peut procurer des nuits très reposantes. Une alternative au fait de couper entièrement le réseau peut être d'installer des biorupteurs (ou interrupteurs automatiques de champ - IAC) dans les chambres à coucher. Ceux-ci coupent le réseau en l'absence de demande de courant, dans le circuit qu'ils contrôlent. Cela supprime l'électricité sale et le champ électrique en même temps.

Il est nécessaire de réaliser des meures au préalable, pour savoir quels disjoncteurs doivent être coupés pour réduire les champs électriques de façon significative. Parfois, il faut couper jusqu'à 4 disjoncteurs pour assainir une chambre ! (circuits de la chambre, de l'étage en dessous, de l'étage au-dessus, etc.).

  • Cinquième méthode : installer une cabane dans son jardin sans électricité

C'est un peu une blague, mais l'idée est là : installer dans son jardin, au choix : un dôme géodésique, une yourte, une cabane, une tente, etc., avec un poêle à bois pour se chauffer et peut-être un câble électrique blindé de longueur suffisante pour les besoins électriques. Bref, un espace de travail et/ou de sommeil. Pour ceux qui ne connaissent pas, un lieu préservé des ondes est extraordinairement régénérant et inspirant pour la créativité. Certaines maisons, en certains lieux de Nature, ont ce type d'ambiance...

Et pour le Linky, alors ?

Et oui, les compteurs communicants du type Linky, en France,  constituent aussi de l'électricité sale.

Sauf que celle-ci est volontairement injectée dans le réseau sous forme de courants porteurs en ligne (CPL), avec 36 sous-porteuses dans la gamme de fréquences 35,9 kHz - 90,6 kHz, pour le Linky G3. Le but étant d'aller vers les réseaux électriques dits "intelligents", qui sont hélas toxiques pour les êtres vivants.

J'ai déjà pu observer des compteurs communicants en Suisse, dans le Tessin, utilisant le même protocole CPL-G3, avec la même toxicité ressentie. Les Suisses vont donc avoir à se protéger également des compteurs communicants de type CPL. A noter que dans le canton de Fribourg, les compteurs communicants proposés au client sont des émetteurs 5G et non pas CPL. Une pollution en remplace une autre. Cependant, à Fribourg, vous avez le droit de réclamer un compteur filaire (il faut être informé et le demander, car il n'est pas proposé spontanément).

 

La solution pour se protéger des compteurs communicants est d'utiliser un filtre selfique sur chaque phase de l'installation (donc 3 en triphasé, ce qui est le cas partout en Suisse, sauf les appartements à Genève qui peuvent être en monophasé).

Ces filtres seront installés sur le tableau électrique par un électricien. Il sera bon d'ajouter quelques filtres capacitifs en plus pour filtrer l'électricité sale "standard" de la maison. Autant le filtre en ligne joue le rôle de la porte d'entrée, ne laissant pas entrer l'électricité sale provenant du dehors, autant les filtres capacitifs court-circuitent l'électricité sale produite dans la maison par l'appareillage électronique. Ils sont donc complémentaires.

 

Le professionnel français cité plus haut a récemment réalisé des mesures sur la phase et le neutre d'un câble soumis à un compteur Linky. Il a mesuré à l'aide d'un Narda SRM-3006 muni d'une sonde VLF le champ électrique rayonné par le compteur, exclusivement dans la bande de fréquences du CPL-G3, et avec ou sans filtre selfique.

Même avec filtrage, le neutre émet du CPL. Oui, effectivement, la bobine filtre seulement la phase, mais pas le neutre. Les filtres anti-Linky sont de conception simple, et sont asymétriques (bobine seulement sur la phase). Une conception plus soignée, avec bobine aussi sur le neutre, donnerait de meilleurs résultats (mais, poids et coût probablement doublés !)

Dans la pratique, les clients qui ont fait installer le filtre en ligne que je recommande ont été satisfaits du résultat face aux compteurs communicants. Le fait d'ajouter des condensateurs règle le problème de l'électricité  sale "standard".

Pour ma part, j'ai pu constater au ressenti que le filtrage en ligne bien mené conduit à ne plus souffrir des compteurs communicants. C'est même une très bonne solution pour se prémunir des compteurs communicants voisins, qui peuvent impacter à distance.

 

Une dernière remarque au sujet du champ électrique émis par un câble sous tension avec un compteur communicant : les niveaux de champ électrique sont effectivement faibles (10 à 20 mV/m à 50 cm de distance du câble). Sauf que ces champs dans la bande de fréquences 35 ,9 kHz-90,6 kHz, sans parler des harmoniques, créent des courants induits proportionnels à la fréquence ! Donc, comme dit plus haut, 10 à 20 mV/m à 50 kHz vaudra 10 à 20 V/m à 50 Hz, valeurs nocives selon les recommandations de l'Académie européenne de médecine environnementale ou de la Baubiologie.

Il n'est scientifiquement pas acceptable de prétendre que les compteurs Linky ne sont pas un problème, bien au contraire.

 J'estime qu'ils sont aussi nocifs que la téléphonie mobile, et les câbles de la maison constituent l'antenne émettrice !

 

Avec du ressenti, on identifie facilement les effets du Linky : mal de tête immédiat, et progressivement de l'insécurité qui s'installe dans la structure osseuse, comme des tremblements. Et c'était pire il y a 5 ans, lorsqu'il était possible de mesurer les trames Linky plusieurs fois par minute avec des niveaux jusqu'à 2000 mV. Aujourd'hui, le relève se fait la nuit, pendant quelques minutes, alors on ne mesure plus rien le jour avec les appareils standard nommés plus haut.

Les "faibles champs électriques" émis par le Linky, de jour, créent toutefois de forts courants induits dans les organismes.

 

En fait, pour qui se soucie de sa santé et de son bien-être, le mieux est de se passer de compteur communicant. En France, certains ont noté une augmentation notable de leur facture électrique lors du passage au compteur Linky.

Sachez que certains propriétaires ou locataires ont pu de manière légale faire remplacer leur compteur communicant par un compteur électronique filaire. Cela demande un peu de travail et de conviction.

 

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les compteurs communicants de type CPL G3, vous pouvez vous procurer une brochure très complète que j'ai eu l'honneur et la joie de coréaliser en 2019, avec une équipe constituée d'une juriste, d'une journaliste et de deux ingénieurs.

La brochure est vendue à prix coûtant.

 

Panneaux photovoltaïques : bonne ou mauvaise solution ?

Récemment, j'ai réalisé une analyse chez des particuliers qui venaient d'équiper le toit de leur maison d'environ 100m2 de surface de panneaux photovoltaïques.

Evidemment, la motivation du client était de réaliser des économies d'électricité.

En Suisse, il est obligatoire de revendre son électrcité au distributeur, ce qui impose souvent de changer de compteur. Alors, sachez qu'on peut s'en sortir avec un compteur filaire, pas besoin de passer par un compteur communicant CPL ou 5G. C'est un premier point;

Le second point est que les onduleurs, nécessaires à la transformation du courant continu issu des panneaux en courant alternatif , génèrent de l'électricité sale de façon consistante, et parfois à des niveaux très élevés. Tout dépend de la qualité du filtre de l'onduleur. Il faudra donc filtrer avec un filtre série et quelques condensateurs.

J'ai eu le cas de figure d'une maison, dans le Gros-de-Vaud, où le réseau extérieur était totalement encrassé, avec probablement des niveaux d'électricité sale à 4000 ou 5000 mV ou GS. Zone résidentielle avec de multiples panneaux photovoltaïques...

J''ai conseillé le filtrage de chaque phase par un filtre série. Cela n'a pas suffi lorsque l'onduleur fonctionnait. J'ai alors conseillé le filtrage de l'onduleur, ce qui a grandement amélioré la situation. Outre cela, chaque phase était filtrée en plus par deux condensateurs. A l'arrivée, lorsque l'onduleur fonctionnait, le taux d'électricité sale descendait à 250 mV. Lorsqu'on coupait l'onduleur, le taux descendait à 50 mV.

Ma conclusion est qu'avec un onduleur, il est parfois difficile de descendre à des niveaux du type 50 mV ou 50 GS. Mais parfois, cela fonctionne. C'est vraiment au cas par cas.

 

Et, petite remarque savoureuse, concernant mon cas d'étude le plus récent, qui remonte à quelques semaine, l'onduleur s'est révélé être un objet connectéà à la stupéfaction de mon client : en effet, outre la connexion en Wifi, qu'on pouvait remplacer par une connexion de type filaire, il y avait aussi une connexion en mode DECT, standard des téléphones sans-fil numériques, qui n'était pas indiquée dans la notice (selon toute apparence). Bienvenue dans un monde connecté !

Autre point, concernant cette étude, c'est que j'avais très mal au crâne en stationnant sous les panneaux, dans les combles transformés en pièces de vie. Autrement dit, les panneaux se situaient à environ 1 mètre de ma tête.

Par acquis de conscience, j'ai fait couper le réseau électrique, donc il ne restait que les panneaux. Et le mal de tête a persisté.

Donc, je me demande si ce n'est pas l' "onde de forme" émise par les panneaux qui perturbait mon organisme. L'être humain est sensible aux énergies subtiles émises par les objets et les formes. Après cette expérience, je ne recommande pas vraiment d'avoir une "usine électrique" au -dessus de la tête. Je recommande plusieurs mètres de distance.

Autre question que je me pose : tous ces panneaux sur les toits, est-ce que ça ne couperait pas le passage de nos bonnes ondes de Schumann nécessaires à la vie ? Bref, les panneaux ne créeraient-ils pas une sorte de bâche étanche nuisant à la "respiration" de la maison ? Voilà pour mes réflexions, à l'issue de cette expérience.

Et si on tient à poser des panneaux, peut-être les poser au sol ? Nos maisons ne doivent pas être encombrées comme cela se fait aujourd'hui avec le tout technologique. L'homme croit tout maîtriser, mais il est ignorant et malheureusement rendu insensible aux phénomènes vitaux, qui réclament des maisons aux formes harmonieuses et aux matériaux naturels et respirants.

 

Conclusion

L'électricité sale constitue un polluant environnemental méconnu mais très toxique, car il est porté par les lignes électriques basses, moyennes et hautes tensions. On la retrouve à la maison et au travail.

Cette électricité sale devient encore plus toxique quand elle est émise volontairement par les compteurs communicants de type CPL. La raison de la toxicité de l'électricité sale est qu'elle se superpose aux champs électriques et magnétiques 50 Hz, qui la transportent.

Les faibles niveaux d'électricité sale sont toxiques car les courants induits par les champs électriques et magnétiques sont proportionnels à la fréquence : à 100 kHz, par exemple, les courants induits seront 2000 fois plus forts qu'à 50 Hz, pour une même intensité. A la fréquence 100 kHz, un champ électrique aussi faible que 10 mV/m créera les mêmes courants induits qu'un champ électrique de 20 V/m à 50 Hz, considéré comme toxique par des organismes indépendants comme la Baubiologie ou l'Académie européenne de médecine environnementale.

Il est donc fortement recommandé de se prémunir contre cette électricité sale, qui est vraiment un problème de société, et qui s'aggravera si l'on met en place une société du tout connecté.

 

Vous pouvez faire appel à nos services pour vous prémunir de cette électricité sale, nous avons sur ce sujet une bonne expertise.