Les ondes hautes fréquences


Ce sont les hautes fréquences utilisées pour les communications sans-fil, aujourd'hui mondialement utilisées par le grand public. Les premières communications sans-fil sont apparues avec les programmes radiophoniques, il y a environ une centaine d'années. D'où le nom de radiofréquences (RF). Les fréquences utilisées étaient dans la gamme des kiloHertz, en mode analogique. On dit aussi micro-ondes (MO), ce qui signifie qu'un four à micro-ondes utilise ce type de fréquences (2,45 GHz) pour cuire les aliments en faisant vibrer 2,45 milliard de fois par seconde les molécules d'eau des mets que nous allons ingérer ensuite...

 

Les premiers téléphones sans-fil sont apparus dans les années 1980, également en mode analogique avec des fréquences dans la bande des mégaHertz. Le mode analogique est bien toléré par l'organisme, contrairement au mode numérique, qui hâche les signaux. Dans les années 1990 sont apparus les téléphones sans-fil numériques (DECT), très nocifs pour nos cellules, et encore aujourd'hui la première source de pollution dans les habitats. A la fin des années 1990, le téléphone portable (lancé commercialement en 1983) devient un produit grand public. Aujourd'hui, il y a autant d'abonnements à la téléphonie mobile que d'habitants (autour des 7 milliards !). Outre l'exposition à la téléphonie mobile, nous pouvons être exposés au Wi-Fi, au Bluetooth, aux antennes-relais extérieures, et maintenant aux objets connectés.

 

Cette image, issue de l'étude  Natural and Human activity generated Electromagnetic Fields on Earth, d'Alasdair Philips et Graham Lamburn, montre l'accroissement phénoménal du bruit de fond naturel des ondes électromagnétiques. Par exemple, en 100 ans, le bruit de fond de la fréquence 1GHz (1 milliard de Hertz, une fréquence typique de la téléphonie mobile) a été multiplié par 1 milliard de milliards (vous lisez bien !). Les capacités d'adaptation de l'être humain pourraient être quelque peu dépassées...

 

Aujourd'hui la recherche est formelle et a prouvé que l'exposition aux ondes électromagnétiques entraîne des effets biologiques.

 

En 2011, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), qui dépend de l'OMS, a classé  les champs électromagnétiques de radiofréquences comme "peut-être cancérogènes pour l'homme" (groupe 2B), en raison d'un risque accru de gliome (un cancer du cerveau), associé à l'usage du téléphone sans-fil. A noter que quand un risque est clairement écarté, il est déclaré "probablement pas cancérogène pour l’Homme"  (groupe 4), ce qui n'a pas été le cas ! En clair, le classement indique qu'il y a un risque potentiel. 

 

Le groupe de travail a retenu une étude rétrospective qui montre l'impact de l'utilisation d'un téléphone portable pendant 10 ans à raison de 30 minutes par jour : le risque de gliome est alors accru de 40% ! A noter que certains experts réclament un reclassement des radiofréquences dans le groupe 1 (L’agent est cancérogène pour l’Homme) ou au moins dans le groupe 2A (L’agent est probablement cancérogène pour l’Homme).

 


Etude en anglais de l'OMS (CIRC), qui a permis de classer les radiofréquences dans le groupe 2B. 

 

Synthèse en français du rapport : l'essentiel en quelques pages sur ce dossier.

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Synthèse en français du rapport du CIRC
Classement des ondes électromagnétiques hautes fréquences (2011)
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