Contexte : Antenne-relais 5G sur le toit de la poste de Carouge
Récemment, je me suis arrêté à un feu situé en face de la poste de Carouge, boulevard des Promenades. Le feu au rouge m'a arrêté quelques minutes, et cela a suffi à déclencher dans ma tête, dès les premières secondes, une violente migraine. J'ai levé les yeux et ai aperçu une antenne-relais située sur le toit de la poste, à environ 10 m du sol.
Habitué du quartier depuis de nombreuses années, et n'étant pas habitué à percevoir en cet endroit de telles sensations, aussi bien à pied, à vélo ou en voiture, je me suis dit que de nouvelles fréquences avaient dû apparaître, et j'ai pensé à la 5G.
Un rapide surf sur le site de l'OFCOM et des mesures sur le terrain ont confirmé mon intuition.
Force est de constater qu'en voiture, on peut être fortement exposé si le faisceau d'ondes pénètre par le pare-brise, puis se réfléchit plusieurs fois dans l'habitacle.
Je ne détaillerai pas le matériel utilisé ni les subtilités de la mesure, tout cela est bien expliqué dans l'article Mesures 5G à Genève (Champel) : le principe de précaution n'est pas respecté.
Les mesures effectuées
Les mesures ont été faites sur un trépied en bois pour ne pas perturber l'antenne réceptrice due à la proximité de masses métalliques.
Comble de l'ironie, une publicité vantant les mérites d'un smartphone probablement équipé pour la 5G, mais sans le mentionner, se situait devant le "hot-spot" que j'avais sélectionné, presque en face des bankomats, et à environ 25-30 mètres de l'antenne, à vol d'oiseau.
Afin de me protéger, j'ai réalisé les mesures avec ma tenue "d'apiculteur" : combinaison de protection, chapeau de paille et filet anti-ondes. Je suis resté sur place environ 45 minutes, vers 16h, le temps d'effectuer 4 enregistrements de 5 minutes chacun..
1er enregistrement : mesure des puissances de crête en 5G dans la bande 3,5 GHz - 3,8 GHz
2ème enregistrement : mesure de la puissance moyenne (RMS) dans la bande 3,5 GHz - 3,8 GHz
3ème enregistrement : mesure (pour comparer) des puissances de crête en 4G à la fréquence 800 MHz (0,8 GHz)
4ème enregistrement : mesure (pour comparer) de la puissance moyenne (RMS) en 4G à la fréquence 800 MHz (0,8 GHz)
Mesure des puissances de crête en 5G dans la bande 3,5 GHz
Comme précisé dans mon précédent article, Mesures 5G à Genève (Champel)
: le principe de précaution n'est pas respecté, il faut appliquer un facteur de correction x5 pour évaluer correctement les crêtes (filtre passe-haut avec perte d'insertion et réglage
VBW standard).
En tenant compte de ces indications du fabricant Gigahertz Solutions, nous obtenons que :
- la puissance de crête a atteint en 5 minutes une intensité maximale de 12 375 μW/m2, soit une intensité de champ électrique de 2,16 V/m
- La puissance de crête moyennée valait pendant ces 5 minutes 3 569 μW/m2, soit un champ électrique de 1,16 V/m
On peut comprendre aisément en regardant la courbe qu'il y a eu deux impulsions très fortes pendant ces 5 minutes, et que ce sont ces "chocs" électromagnétiques qui peuvent ouvrir la barrière hémato-encéphalique, permettant aux toxines et aux métaux lourds d'entrer dans le cerveau.
Mesure de la puissance moyenne (RMS) dans la bande 3,5 GHz
Ici, on n'a pas besoin d'appliquer de facteur de correction, car la valeur moyenne est correctement évaluée.
La valeur moyenne (RMS) est assez stable pendant cet enregistrement de 5 minutes et vaut 40,81 μW/m2, soit un champ électrique de 0,12 V/m.
La valeur moyenne est trompeuse, car elle laisse croire que la puissance reçue est finalement assez faible. Ce n'est pas vrai, on a escamoté les crêtes, c'est-à-dire les chocs électromagnétiques. Il faut tenir toujours compte des puissances de crête du point de vue de la biologie (hommes, animaux, plantes).
Facteur de crête de la 5G
Le facteur de crête est le rapport entre puissance de crête et puissance moyenne.
Sur ce schéma (doc. Gigahertz Solutions), on voit un signal qui a un facteur de crête de "seulement" 10, car la puissance de crête vaut 10 fois la puissance moyenne.
Ce n'est pas le cas avec la 5G, dont la technologie est fortement pulsée.
Le facteur de crête maximal pendant la durée de l'enregistrement atteint 12 375 / 40,81 = 303
Un facteur de crête de plus de 300 indique que la puissance de crête peut atteindre 300 fois la puissance moyenne.
Des normes qui tiennent compte seulement des puissances moyennes (RMS) sont une imposture scientifique quand on s'intéresse à la physiologie. Le corps humain n'est pas un mannequin rempli de sérum physiologique dont on vérifie seulement que l'élévation de température reste limitée. C'est pourtant l'esprit des normes actuelles, qui ne tiennent pas compte des effets non thermiques, et qu'il faudra bien changer sous peine d'être grillés par la 5G avec ses fortes impulsions.
Conclusion : la 5G est très fortement pulsée (fort facteur de crête). Les antennes 5G délivrent des "coups de fusil" électromagnétiques. Et ce sera pire avec les
antennes adaptatives, car la norme autorise des puissances de crête jusqu'à 10 fois plus importantes (antennes à 64 cellules).
Mesure des puissances de crête en 4G à la fréquence 800 MHz
A titre comparatif, j'ai mesuré la fréquence qui émettait le plus d'intensité, en l'occurence la 4G à 800 MHz.
On obtient, après application d'un facteur de correction x10, selon les recommandations du constructeur Gigahertz Solutions avec le réglage VBW standard :
- La puissance de crête maximale est évaluée à 64 220 μW/m2, soit un champ électrique de 4,9 V/m. On est tout proche de la limite fédérale à 5V/m, mais cela n'est vrai que pour les lieux à utilisation sensible (LUS). En dehors de ces lieux, les niveaux peuvent atteindre les standards ICNIRP à 61 V/m !
- En moyenne, les valeurs crête atteignent 20 871 μW/m2, soit un champ électrique de 2,8 V/m.
Ces puissances de crête sont nettement plus intenses que celles de la 5G.
Mesure de la puissance moyenne (RMS) en 4G à la fréquence 800 MHz
La mesure de la puissance moyenne (RMS) montre certaines fluctuations temporelles dues au trafic.
La moyenne de cette puissance moyenne vaut ici environ 562 μW/m2, soit un champ électrique de 0,46 V/m.
Une nouvelle fois, se contenter de la mesure de la puissance moyenne laisse croire à une intensité assez limitée (0,46 V/m), alors qu'en fait il y a eu des pics à 4,9 V/m, ce qui est pratiquement la limite pour un lieu à utilisation sensible ! Ce n'est scientifiquement pas sérieux, et c'est dangereux.
Facteur de crête de la 4G à la fréquence 800 MHz
Le calcul du facteur de crête maximal en 4G, à la fréquence 800 MHz, et pour un enregistrement de 5 minutes, a donné les résultats suivants : 64 220 / 562 = 114.
Conclusion : le facteur de crête en 4G est important (environ 100), mais nettement moins important qu'en 5G (environ 300).
Ici, la nocivité de la 4G est beaucoup due à une intensité extrême.
Conclusion
La zone en face de la poste de Carouge présente des endroits très exposés aux micro-ondes de la téléphonie mobile.
La puissance maximale est délivrée par la 4G (800 MHz), mais la 5G, malgré son utilisation encore réduite, délivre des puissance de crête importantes.
Le paradoxe est que la puissance moyenne en 5G vaut ici "seulement" 40,81 μW/m2, avec des crêtes atteignant pourtant 12 375 μW/m2.
En comparaison, la puissance moyenne de la 4G atteint ici 562 μW/m2, avec des crêtes montant à 64 220 μW/m2.
Il ne faut donc pas se fier aux puissances moyennes, mais aux puissances de crête pour évaluer l'effet biologique.
A ce titre, la puissance 5G rayonnée près de la poste est importante et il ne faut pas y stationner.
Si la 5G atteint son rythme de croisière (fortes puissances moyennes), nous pouvons nous attendre à des puissances de crête considérables, à cause des forts facteurs de crête.
La montée en puissance de la 5G nous expose dangereusement à des expositions de plus en plus intenses.
Ce n'est pas compatible avec la vie.